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LE VATICAN ET BARBARIN

Non! Je ne hurlerai pas avec les loups !
 
n'en déplaise aux militants de la cause des victimes de prêtres pervers.
 
 
Il y a les "médias" et les "donneurs de leçons" - plus hypocrites qu'eux, tu meurs. Et il y a la catholicité "profonde", celle du cœur et de la foi, qui n'inféodent pas leur credo au politiquement correct, aux chasses aux sorcières, aux lynchages de convenance, aux jugements à l'emporte-pièces...
 
 
Le chef du Vatican refuse la démission d'un prélat condamné en première instance pour inaction face à des faits délictueux d'un subordonné..., au motif (légitime) du respect de la "présomption d'innocence" et voilà que les loups hurlent au scandale !
 
 
Il y a deux "églises": celle, officielle, médiatisée, stigmatisée dont le "siège social" est à Rome et la "congrégation", "l'ecclesia" (ekklesia : en grec ancien : ἐκκλησία − l'assemblée) des catholiques pratiquants, qui ne font pas l'amalgame entre les brebis galeuses et les "ministres du culte" honnêtes et dévoués et qui honorent leur vœu dit d'abstinence (ou de chasteté). Je fréquente assez régulièrement une communauté catholique qui est attachée au "rite tridentin" de la messe (rite traditionnel, en latin et avec toute la liturgie d'avant le concile Vatican II), où prêtres, séminaristes acolytes de passage, enfants de chœur réguliers et "fidèles", toute une assemblée familiale, vivent leur pratique religieuse sans état d'âme lié aux titres des journaux et polémiques qui se complaisent dans les affaires scabreuses... Leur foi n'est pas dépendante des titres des "J.T." de vingt heures ! En outre, la vie de "l'Eglise catholique romaine" ne se résume pas à des affaires de mœurs au sein de telle ou telle paroisse, de tel ou tel évêché, de tel ou tel abbaye ou internats, mais englobe d'innombrables actions charitables, d'éducation, d'assistance ou de secours, de prédications, ici et là sur toute la planète, où des hommes et des femmes dévoués et honorables, sincères, droits, en "habit" ou laïques, loin des feux de l'actualité, donnent un sens remarquable à leur engagement "catholique". Ces actions là, ces individus là, font rarement ou jamais l'objet des reportages des médias, lesquels sont avides de sensationnel et de scandales... Seuls les clercs dépravés, "abuseurs" ou les responsables ayant mal géré des "affaires" répréhensibles intéressent les journalistes : des faits apparentés, dont on sait qu'ils sont tout aussi légion dans les institutions non confessionnelles, sont passés sous silence ou très épisodiquement évoqués quand cela se passe hors de l'Eglise. Dans une société matérialiste, vouée à l'athéisme, à la sexualité débridée qui s'étale à tous les coins de rues, toucher au sacré est jouissif et surtout... payant ! Alors, aucune retenue, aucune sagesse, aucune tempérance : il faut couper des têtes, déboulonner les statues des églises, discréditer définitivement les institutions confessionnelles qui professent une "morale" dont on ne veut plus ! Chose curieuse, c'est précisément en utilisant des faits de dépravation - qu'on ira même chercher dans un lointain passé, nonobstant que les victimes sont devenues des vieillards ou que les méfaits ne peuvent être étayés par de solides pièces à conviction -, qu'une société dépravée veut salir une institution qui dénonce ses dérèglements !
 
 
Quand on a fait du droit (ce qui est mon cas), on pense en "juriste" : on va donc prendre en compte l'élément juridique d'un conflit. Les associations qui se battent pour la "parole libérée" proclament haut et fort que "justice doit être faite"! Ce postulat leur est acquis... à sens unique! Si justice il doit y avoir (celle "des hommes" et non celle de l’Église), il faut donc raisonner en terme "de droit". Le cardinal Barbarin, accusé de collusion par silence complice (?), a fait appel : cet appel suspend la sentence donc justifie que le supérieur hiérarchique (le pape) renonce à le démissionner.
 
 
On s'insurge à gorge déployée contre ce fait mais on ne lève pas le petit doigt contre les "repris de justice" dûment condamnés ceux-là, qui occupent des postes décisionnels au plus haut sommet de l’État français : des fraudeurs du fisc patentés, un individu "responsable mais pas coupable" (!) d'avoir par décisions administratives contaminé et tué des malades avec du sang toxique (Laurent Fabius, vous connaissez?) - ce dernier énergumène ayant été parachuté au... Conseil Constitutionnel (excusez du peu) pour "dire" si une Loi est ou non conforme à la Constitution !
 
 
Alors non! Je ne hurlerai pas avec les loups contre le geste du pape - bien que je ne sois pas de sa confrérie!
 
 
 
 
 
PAULO ENF CHOEUR.jpg
 


20/03/2019

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