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L'Hôpital en pronostic vital

L'Hôpital assassiné

par les sbires de la finance

 

Tout a commencé il y a quelque 30/40 ans quand on a établi une "gestion comptable" des hôpitaux...

 

Rendement exigé "par lit", facturation des "frais d'hôtellerie" (!) à l'usager, investissements faramineux pour du matériel de plus en plus coûteux et délocalisation des services vers les métropoles - au motif d'assurer la qualité des soins...

 

Un pays, dans l'intérêt de sa population, ne doit-il point s'affranchir, pour la "gestion" de ses services communs, des règles comptables propres aux entreprises à but lucratif?

 

Besoin d'argent?

 

Une gabegie énorme est récurrente de la part des gouvernants de tout bord - pour des dépenses dites "sociales" illégitimes, ou de prestige ou de fonctionnement d'officines inutiles et, qui plus est, nuisibles aux intérêts de la collectivité. Quant aux "émoluments" injustifiés et exorbitants des élus de toute nature, avec leurs "frais connexes", leur existence plombent sévèrement le budget de l’État.

 

Les impôts, originellement destinés aux services publics d'un pays et aux besoins collectifs des populations, ont été détournés de leur vocation millénaire -ou séculaire. Les "acquis" modernes des années trente (1936), qui répondaient à des nécessités de justice sociale, ont été globalement malmenés voire éradiqués par les énarques richissimes, par "petites touches" plus ou moins discrètes (il fut un temps où les médicaments sur ordonnance étaient remboursés intégralement et les remèdes homéopathiques pris en charge à 60%).

 

Il fut un temps, celui de mon enfance, où les "nécessiteux" pouvaient se rendre dans un "dispensaire" municipal pour des soins entièrement gratuits.

 

Oui mais ça..., c'était "avant"!

 

 

 

MONTAGE CROIX ROUGE DEUIL.JPG

 

 

 

La spoliation des services publics est un stratagème programmé voulu par les tenants du profit et de l'asservissement des masses. La notion de "service public" gêne les financiers et les parasites de tout poil, et les gouvernances au pouvoir, adoubées par la grande finance et les multinationales, éradiquent progressivement et insidieusement des services qui ont leurs précédents depuis... l'époque gallo-romaine.

 

Qui, il y a encore 50 ans, aurait imaginé que des "diplômés" (assurément immatures et irresponsables), formés dans le moule d'une idéologie capitaliste pure et dure, livreraient les chemins de fer nationaux "à la concurrence" extra-frontalière, les autoroutes aux sociétés privées, détruiraient la Poste et les Télécommunications, livreraient aux actionnaires sans foi ni loi, pieds et mains liés, la première télévision d’État (1975), privatiseraient l'eau, le gaz, l'électricité...

 

Qui, il y a encore 50 ans, aurait imaginé qu'il faille débourser 20€ par jour pour manger du "Tricatel" et dormir dans des draps propres à l'occasion de son "hospitalisation"?

 

Au moyen âge et jusqu'au 19ème siècle, le dernier des gueux pouvait être soigné gratuitement dans un "hospital" * - certes, je le concède, en couchant dans des dortoirs (oh my God!) et sans Wifi à disposition...

 

* Du latin hospes («hôte»), également racine de «hospitalité» 

...

 

Rien n'est "inéluctable"!

 

Le régime "soviétique" se croyait immortel.
Hitler déclarait installer un Reich de 1000 ans.
Ceausescu se pavanait au balcon de Bucarest en 1989 d'où il fut éjecté en quelques heures...
Plus avant, le bon Roy Louis le XVIème, avec sa famille, fut arraché de Versailles pour être amené manu militari à Paris - sans préavis...

 

Il y a dix ans, on annonçait péremptoirement la disparition des gentils coquelicots (d'été et de printemps); aujourd'hui, ils pullulent pour le bonheur de nos yeux - sinon des cultivateurs de céréales.

 

Rien n'est "inéluctable"!

 

Mais... le changement de cette tendance meurtrière ne peut venir que de la réaction des peuples contre les oppresseurs pourfendeurs des services vitaux. Et tant que l'électeur choisira un bulletin de vote en fonction de "ses idées" ou de ses "couleurs" (voire pour coller avec l'air du temps), et non en fonction de la volonté véritable des prétendants politiques, rien n'arrêtera cette machine infernale.

 

Mais rien n'est "inéluctable"!

 

Même pas la bêtise des électeurs.

 

 



05/06/2019

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